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Come back to my life Ft Louise
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Et soudain tu est là, comme si tu ne m'avais jamais quitter...

Il n’était pas loin de dix heures du soir quand William avait décidé de ranger la cuisine du restaurant. Il y avait eu une trentaine de clients qui s’étaient relayé toute la soirée, ce qui était une bonne chose pour un soir en pleine semaine. C’était le patron qui allait être content de voir que son enseigne fonctionnait bien. Dans la salle de réception, il ne restait plus que quelques employés qui s’affairaient à laver et ranger la pièce pour pouvoir aller vite se coucher.

William passa une main sur son visage, lui aussi était crevé mais il ne trouvait plus le sommeil depuis son divorce, se retourna la tête pour savoir ce qu’il avait raté avec Dolores. En réalité, il ne rentrerait pas chez lui tout de suite après avoir fermé. Il n’arrivait pas à rester dans son appartement quand ses filles n’étaient pas avec lui, ayant toujours l’impression que les murs de son salon se rapprochaient dangereusement de lui. Il étouffait.

Il jeta aux ordures les derniers morceaux de légumes qui ne pouvaient pas être consommés, noua le sac en plastique et sortit par la porte de derrière pour le jeter dans la benne. Il faisait un peu frais ce soir et même avec sa tenue de chef, William n’avait pas chaud. Il vit un chat s’approcher des sacs et eut un sourire en lui tendant un morceau de poulet qui était resté sur sa veste. Le chat s’approcha avec crainte avant de prendre le morceau entre ses dents et courir se cacher entre deux sacs. William adorait ces petits félins, malheureusement, il en était allergique et à chaque fois qu’il en touchait un, ses yeux gonflaient et sa peau le démangeait.

« Désolé madame, on est fermé »
avait entendu William en rentrant dans sa cuisine. En fronçant les sourcils, il entra dans la salle de réception pour tenter de savoir ce que voulait cette cliente.

EXORDIUM.
Mar 23 Avr - 12:12
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Et soudain tu est là, comme si tu ne m'avais jamais quitter...

J’avais passé une journée assez éprouvante. Cela faisait à peine une semaine que j’étais ici et je venais de faire ma première journée de travail dans mon nouveau journal. J’avais trouvé un poste assez facilement mais la remise au travail n’était pas simple. On m’en demandait beaucoup aux vues de mon expériences et de ce qu’ils avaient pu lire de mes articles. Je n’avais quitté le bureau qu’à 21h et n’avait pas vraiment l’envie de rentrer me faire à manger. Nous étions en semaine et j’espérais me trouver autre chose qu’un macdo à manger.

Après avoir erré une bonne vingtaine de minutes, je trouvais un restaurant encore allumé. J’y entrai sans vraiment regarder la carte ni les informations sur la porte. A peine le pied posé sur le carrelage du restaurant, on m’interpella, me disant que le restaurant venait de fermer. Je soupirai légèrement avant de regarder autour de moi. Les chaises étaient déjà sur les tables et je me sentis alors très idiote.

« Je suis désolée, je n’avais pas fait attention. » Alors que j’allais tourner les talons pour repartir, je le vis, à l’ouverture de la cuisine. Je ne l’avais pas vu depuis douze ans mais j’aurais pu le reconnaître entre mille. William se tenait là devant moi. L’homme que j’avais lâchement laissé sur le parvis de l’aéroport douze ans plus tôt après qu’il m’ait embrassé, le seul à m’avoir fait ressentir ces fameux papillons mais, à l’époque je pensais que je devais vivre ma vie en France, auprès de mes parents et de cet étudiant en médecine qui me glissait des mots doux tous les jours. J’étais alors persuadée d’être amoureuse de cet homme, certainement parce qu’il me disait ce que je voulais entendre. Seulement, depuis l’annonce de ma stérilité j’avais compris que j’avais toujours eu tort.

« Will… William ? » dis-je la voix légèrement tremblante. Le revoir me faisait un tel choc. Partagée entre la culpabilité et la joie de le revoir, je ne savais pas vraiment comment agir. Je ne lui avais jamais donné de nouvelles, ne voulant pas me disperser de ma relation. Et puis, mon ex n’appréciait pas que je côtoie d’autres hommes en dehors du travail.

EXORDIUM.
Mar 23 Avr - 21:16
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Et soudain tu est là, comme si tu ne m'avais jamais quitter...



[i]« Qu’est ce qui se passe ici ? » [/i]avait demandé William en arrivant dans la salle de réception, croisant le regard de la personne qui venait d’arrivée et qui n’avait très certainement pas vu que l’heure de fermeture était dépassée. C’est alors qu’il comprit qui était devant lui. Il ouvrit grands ses yeux et ne comprit pas de suite qu’il ne s’agissait pas d’un rêve mais bien de la réalité.

Elle n’avait pas tellement changé, son visage un peu rond d’enfant avait laissé place à une forme beaucoup plus adulte et William l’a trouva encore plus belle qu’à ses 19 ans. Pendant un instant, il ne sût ni quoi dire ni quoi faire. Sa voix n’était pas plus différente qu’il y a douze ans et l’entendre dire son prénom lui fit un frisson dans le dos.

Pendant un instant, il crut être revenu douze ans en arrière, son corps lui disait exactement la même chose que lors de leur rencontre. Son cœur battait fortement dans sa poitrine, ses jambes tremblaient sous son pantalon et des frissons lui parcouraient l’échine. En un instant, il retomba amoureux d’elle.

« Va falloir partir madame » La voix de son collègue raisonna dans la tête de William. « Non. » avait-il dit d’une manière un peu pressante. Il l’avait perdu une fois, il l’a retrouvait ce soir par un heureux hasard et il ne comptait pas la lâcher de suite. Pourtant, la joie et la colère se mélangeait en lui. Elle était partie et ne lui avait jamais donné de nouvelles, comme s’il n’avait jamais vraiment compté pour elle.

« [b]J’ai de quoi faire en cuisine, viens. [/b]» lui avait-il dit les yeux dans les yeux. « Jeff, tu peux fermer la devanture, on passera par la porte arrière pour sortir. Ça peut prendre du temps, ne m’attend pas. »

Puis il entra de nouveau dans sa cuisine, ralluma la lumière et la cuisinière avant de sortir de quoi lui cuisiner un bon repas.









EXORDIUM.
Mer 24 Avr - 12:18
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Et soudain tu est là, comme si tu ne m'avais jamais quitter...

Je ne m’attendais pas à le revoir ici, maintenant. Même si Portland n’était pas non plus une ville immense mais j’ignorais même s’il vivait toujours ici. Ne nous mentons pas, je comptais me renseigner pour savoir si William était toujours ici et essayer de reprendre contact, mais pas forcément tout de suite. Je ne savais pas ce qu’il pouvait penser à ce moment précis, me revoir à la fermeture douze ans après l’avoir laissé sans nouvelles… Quand son collègue me dit de partir je baissai la tête aussitôt mais fut surprise de la rapidité du « non » de William. Je me redressai alors et regardai son collègue qui n’y comprenait rien. « Jeff, tu peux fermer la devanture, on passera par la porte arrière pour sortir. Ça peut prendre du temps, ne m’attend pas. » lui dit Will après m’avoir dit de venir avec lui en cuisine.

Je passai alors devant ce fameux Jeff qui marmonna un « Très bien. », le salua et entra dans la cuisine avec William. « Je ne savais pas que tu travaillais ici, je voulais juste… Enfin je cherchai un endroit où manger... » Je voulais qu’il sache que je ne l’avais pas pisté même si je ne savais pas si c’était une bonne idée. Je le vis alors sortir des casseroles et allumer sa cuisinière. « Je suis désolée… de ne pas t’avoir rappelé... » lui dis-je alors. J’avais besoin qu’il le sache et ce que je ressentais à nouveau en cet instant, je ne pouvais plus le nier. Et douze ans plus tard, je savais à quel point il était important de suivre son coeur parfois plutôt que la raison. Je me rendais compte que j’avais bien été amoureuse de William à l’époque mais que, encore aujourd’hui, le revoir me procurait les mêmes émotions et je n’avais pas envie de tout gâcher.

EXORDIUM.
Mer 24 Avr - 14:09
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Et soudain tu est là, comme si tu ne m'avais jamais quitter...



En entrant dans la cuisine, William savait pertinemment que l’ambiance allait être tendue, il avait pensé à refuser de lui servir à dîner, pourtant, il n’aurait pas pu. Son cœur s’affolait encore alors qu’il tentait de se calmer tout en préparant les ustensiles dont il avait besoin. Il l’écouta parler, lui dire qu’elle n’était pas là parce qu’elle l’avait voulu, qu’elle voulait simplement manger. Le silence qu’il y avait entre eux était pesant, trop pesant. Dos à elle, il n’osait pas la regarder de peur que cela ne soit qu’un mirage ou pire, que toute cette colère lui éclate au visage alors qu’ils venaient à peine de se retrouver.

Louise n’arrangea pas les choses quand elle s’excusa, il inspira fortement avant de se retourner. « Un poulet au curry te convient-il ? » lui avait il dit d’une façon un peu énervée alors qu’elle était toujours près de lui. Il l’a frôla, elle sentait toujours aussi bon, pour improviser une table sur le plan de travail en inox qui était à côté de lui. Il resta silencieux un instant, mettant deux assiettes, deux couverts et deux verres. Il retourna à sa casserole, commençant à préparer le dîner.

Puis il ne put se retenir plus longtemps. [b]« J’ai cru que je n’étais rien pour toi. »[/b] avait-il murmuré, la tête baissée sur ses ustensiles de cuisine. « Si on fait abstraction de ce qui s’est passé à l’aéroport, on à vécut de bons moments ensembles, en tant qu’amis…Et tu as tout balayé d’un revers de main…Tu avais toutes les cartes en main pour qu’on reste en contact… » Il fit une petite pose. « Comme on dit si bien, loin des yeux, loin du cœur… »

Cela lui faisait mal de dire cela puis que ce n’était pas la même chose de son côté, enfin, il avait mis du temps à le comprendre, douze ans. C’était fou de voir qu’en seulement quelques mois, une vie pouvait changée, en quelque mois, il était tombé amoureux dont l’amour enflamme toujours son cœur. C’était loin d’avoir été la même chose avec son ex-femme.

« J’espère, au moins, qu’il en valait le coup. » Lui avait-il dit au sujet de l’homme dont elle était amoureuse à l’époque. « D’ailleurs, pourquoi t’es pas avec lui ce soir ? Et qu’est-ce que tu fais ici ? » Son ton était monté un peu d’un cran, il ne fallait pas lui en vouloir, cela sortait tout seul de ses lèvres.  





EXORDIUM.
Mer 24 Avr - 16:21
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Et soudain tu est là, comme si tu ne m'avais jamais quitter...

« Un poulet au curry te convient-il ? » Sa réponse me surprit, mais, peut-être était-ce tout simplement trop difficile pour lui de m’entendre ? Mais dans ce cas, pourquoi me faire à manger ?

« C’est très bien… Merci. » répondis-je mal à l’aise.

Le silence s’installa rapidement entre nous alors que celui qui faisait battre mon coeur un peu trop vite dressait rapidement une table sur le plan de travail. Je ne savais pas quoi dire et Will ne fit pas long à parler et me faire ressentir sa rancune, totalement compréhensible, envers moi. Ses paroles me firent mal, mal parce qu’il avait raison mais qu’à l’époque j’étais bien trop jeune et naïve pour comprendre que je devais penser à moi et pour moi avant d’écouter tout ce qu’on me disait. « J’espère, au moins, qu’il en valait le coup. » « D’ailleurs, pourquoi t’es pas avec lui ce soir ? Et qu’est-ce que tu fais ici ? » Une belle claque dans la figure, ou du moins tout comme mais je l’avais mérité.

« C’est une longue histoire mais je suis venue vivre ici, seule, la vie en France n’était plus possible... » Je marquai une pause sentant l’émotion monter et me sentant un peu submergée. « Je sais que mes excuses ne valent rien mais si, je suis partie et que je ne t’ai pas rappelé c’est parce que, je pensais que je devais faire ma vie en France, avec mes parents, mes amis et… lui. Je… Il n’aimait pas que je parle à d’autres hommes, si ce n’était pas du travail et puis, à l’époque je pensais que ce que je ressentais pour toi allait passer, que c’était juste lié à l’éloignement d’avec ma famille. » Je ne savais pas comment il allait prendre tout ça mais je me devais d’être honnête. Je ne voulais pas être plainte mais je ne voulais pas repartir de ce restaurant sans m'être excusée et m'être expliquée.

EXORDIUM.
Mer 24 Avr - 20:59
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Et soudain tu est là, comme si tu ne m'avais jamais quitter...



Willliam devait bien avouer qu’avoir commencé la conversation d’une façon peu amicale, mais à quoi pouvait-elle s’attendre ? Qu’il lui saute dans les bras ? Qu’il vienne l’embrasser en lui disant que tout était effacé ? Ils n’étaient pas dans un film à l’eau de rose. Il comprenait qu’elle ait pu trouver son attitude très froide mais il n’aurait pas pu faire autrement, il lui en voulait de ne pas avoir donné de nouvelles.

Quoiqu’il en soit, il se mit à cuisiner ce poulet en curry quand elle lui annonça que tout allait bien pour elle. Il n’était pas rester silencieux, il avait ce besoin de lui parler non seulement pour entendre sa version des faits mais aussi pour entendre sa voix qui lui avait tant manqué. Il avait mesuré à quel point elle lui avait manqué, quand elle était entré dans son champ de vision.

Ses réponses furent sans appels, elle était de retour à Portland. Cette information ne tomba pas dans l’oreille d’un sourd malgré le fait qu’il ne daigna pas montrer ce qu’il ressentait actuellement : de la joie et de l’espoir. Au fond, il aurait voulu lui dire qu’ils pouvaient tout recommencer mais plus rien n’était pareil. Ils n’avaient plus dix-neuf et vingt-quatre ans, ils avaient vécu et peut-être même qu’elle avait des enfants elle aussi, même s’il trouvait étrange le fait qu’elle soit venue seule ici. « Je suis désolé que ça n’est pas fonctionné. » il était sincère, il aurait voulu le meilleur pour elle.

Quand elle se mit à continuer, son cœur se mit à battre la chamade, elle indiquait ses sentiments envers lui comme si elle en avait toujours, comme si cela s’était passé la semaine dernière et non pas il y a douze années. Elle lui expliqua que le prince charmant n’était peut-être pas sorti tout droit d’un conte de fée, il était jaloux et possessif. William pouvait comprendre ce genre de comportement, lui aussi pouvait parfois l’être à petit dose, d’ailleurs, il aurait très bien pu être jaloux de cet homme il y a douze et cela n’avait pas été le cas parce qu’il s’était dit qu’il en valait la peine.

L’émotion de Louise se faisait ressentir et s’il n’aurait pas été en rogne contre elle, il l’aurait très certainement prit dans ses bras, à la place, pour éviter de plier face à ses yeux mouillés, il s’était retourné pour s’occuper du plat qu’il mijotait. « On s’est tous les deux trompés sur nos histoires respectives. » avait-il murmuré, la regardant de nouveau après avoir baisser la cuisson et commencer à faire la sauce de la viande. «J’ai envie de t’en vouloir, parce que sans toi, j’ai écrit une histoire à laquelle je n’aurais jamais pensé, je ne dis pas qu’elle est mauvaise, simplement différente de ce que j’aurais pu avoir avec toi. «  


Il l’a regarda avant de s’approcher un peu d’elle, il remit une mèche de ses cheveux avant de continuer. « Mais, en même temps, ça fait douze ans que j’espérais te voir sur le pas de ma porte ou dans la rue… » Une petite alarme se fit entendre, signalant que le repas était prêt, il se détourna de Louise et se mit à dresser les assiettes. Il déboucha une bouteille d’eau avant de la regarder d’un air un peu bête. « Désolé, je n’ai que ça à te proposer » Il les servit et s’asseyait et leva son verre pour trinquer. « A ton retour en ville ?! En espérant que tu sois là pour de bonnes raisons »






EXORDIUM.
Jeu 25 Avr - 14:22
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Et soudain tu est là, comme si tu ne m'avais jamais quitter...

«J’ai envie de t’en vouloir, parce que sans toi, j’ai écrit une histoire à laquelle je n’aurais jamais pensé, je ne dis pas qu’elle est mauvaise, simplement différente de ce que j’aurais pu avoir avec toi. » Je savais qu’il avait raison et ne savais pas vraiment quoi dire à tout ça. Visiblement il n’avait pas eu la vie qu’il aurait voulu lui non plus. Je comprenais ses reproches et sa colère, je ne savais pas moi même comment j’aurais pu réagir à tout ça à sa place. Un frisson me parcourut quand il effleura ma peau, en souhaitant réellement plus mais je ne pouvais pas. Il s’excusa ensuite pour le repas et l’eau.

« Tu n’étais même pas obligé de préparer quelque chose, c’est très bien t’en fais pas. »

Je m’asseyai près de lui alors qu’il leva son verre. « A ton retour en ville ?! En espérant que tu sois là pour de bonnes raisons » Je le regardai alors, levant mon verre d’eau également et trinquai avec lui. Après avoir reposé mon verre je me lançai à nouveau :

« Je me suis surtout rendue compte qu’il était temps que je pense à moi et que j’arrête de vivre pour les autres ou comme je le devrais... Peut-être trop tard, mais certaines choses nous font ouvrir les yeux plus facilement. »

Je marquai une pause, prenant une gorgée d’eau avant de reprendre.

« Je ne suis pas revenue pour toi, enfin, je n’avais aucune idée d’où tu pouvais te trouver. Je voulais vivre dans la ville où je m’étais sentie la plus heureuse. » Je préférais être honnête avec lui. « Je comptais te chercher une fois réellement installée en fait... » Je n’attendais rien de sa part, je savais bien que me revoir ne serait sans doute pas simple pour lui. Mais je ne pouvais pas revenir ici sans essayer de le revoir s’il y vivait toujours. Il m’avait dit ne pas avoir vécu l’histoire qu’il voulait mais je n’en savais pas plus. Il avait peut-être quelqu’un, voire même des enfants.

J’entamai tout de même une bouchée de poulet au curry, me rappelant ainsi des plats qu’il avait pu me cuisiner à l’époque. J’étais heureuse pour lui qu’il ait pu travailler dans son domaine. « C’est excellent. » lui dis-je sincèrement.

EXORDIUM.
Ven 26 Avr - 18:13
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Et soudain tu est là, comme si tu ne m'avais jamais quitter...



William s'en voulait pour beaucoup de choses mais, ce soir, c'était surtout pour avoir pensé , imaginé, comment aurait pu être sa vie avec Louise. Il se souvenait parfois, pendant des nuits d'insomnie, repenser à elle et se demander si leurs enfants auraient été aussi beaux que Sherlock et Charlotte, est ce qu'ils se seraient mariés comme il l'a fait ? Est ce que l'issue aurait été la même qu'avec Dolores? Il poussa un soupire alors qu'ils passèrent à table et qu'il s'excusait de n'avoir que de l’eau à lui proposer.

Après avoir trinqué, il but une gorgée, l'eau lui fit un bien fou, il en avait eu besoin après l'émotion des retrouvailles. Pourtant, il savait que c'était loin d'être terminé. Elle se rendait compte des erreurs qu'elle avait faite et il était clairement trop tard. Pour Will, il lui était impossible pour lui de penser à un futur amoureux , lui qui venait de divorcé. Il se voyait toujours le papa célibataire pour ses filles. "L'erreur est humaine, cela nous permet d'apprendre, tu le dis toi-même, tu as ouvert les yeux sur certaines choses. Ca à été le cas pour moi aussi" Il avait comprit qu'il n'avait jamais vraiment aimé sa femme et que tout ses sentiments inventés avaient été comme une bouée ou une porte secrète vers ses véritables sentiments.

Ce qui suivit lui tordit un peu le coeur, elle n'était pas venu pour lui à Portland mais bien pour retrouvé un sentiment de bien-être, en l'a regardant ,William se demanda si elle avait été heureuse, la question lui brûla les lèvres mais il ne l'a posa pas, préférant continué à l'écouter. Elle aurait , tôt ou tard, tenter de le retrouver et son coeur fit un bond dans sa poitrine. "Et tu crois qu'on aurait pu reprendre là où on s'était arrêter? C'est pas comme ça que ça fonctionne Louise."

Il poussa un soupire avant de manger et de recueillir son compliment, il laissa passé un temps. "Merci. C'est le plat préféré de ma fille." avait-il dit.



EXORDIUM.
Ven 26 Avr - 19:51
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Et soudain tu est là, comme si tu ne m'avais jamais quitter...

"Et tu crois qu'on aurait pu reprendre là où on s'était arrêter? C'est pas comme ça que ça fonctionne Louise." m’avait-il dit alors que je mangeais ma première bouchée. Surprise et blessée, je ne relevai pas de suite, préférant d’abord complimenter son assiette. Ce, à quoi il répondit que c’était le plat préféré de sa fille. Au moins, lui avait eu la chance d’avoir des enfants. Je posai ma fourchette, n’arrivant de toute manière pas à manger.

« Tu me crois vraiment comme ça ? Il y a douze ans j’ai été incapable de savoir ce qui se passait dans ma tête, je suis rentrée chez mes parents, j’ai vécu dix ans avec un homme que je croyais aimer parce qu’on avait la vie des magazines. Quand… Il a fallu que mon monde s’écroule pour que je comprenne que je ne l’avais jamais aimé alors désolée mais... » je haussais rarement le ton mais la situation devenait trop compliquée à gérer et je n’aurais pas imaginer qu’il puisse penser ça de moi. « Mais, je voulais te voir pour t’expliquer et m’excuser, pas pour construire une histoire à tout prix. Je suis qui pour débarquer douze ans après dans ta vie comme une fleur ? Tu penses vraiment que je suis le genre de fille à oser croire qu’elle peut tout effacer en un claquement de doigts ? »

Je remis une mèche de cheveux derrière mon oreille. « Si je pensais ça je t’aurais déjà embrassé et je ne serai pas aussi honnête avec toi. » finis-je par dire. Je ne savais pas quoi penser et me dis que j’aurais mieux fait de ne pas insister à me trouver à manger. J’aurais pu plus préparer nos retrouvailles et peut-être mieux choisir mes mots. Mon manque de confiance en moi me rattrapait et j’avais envie maintenant de devenir une petite souris et partir en courant.

EXORDIUM.
Ven 26 Avr - 20:57
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En réalité, William ne savait pas comment réagir face à Louise alors il tentait des choses pour voir ce qu'elle voulait vraiment faire en ville, il disait des choses blessantes qui, au fond, étaient sans doute vrai mais qu'il ne souhaitait pas. Elle avait arrêter de manger et lui avait tout balancé à la figure. A cet instant, William s'en voulu d'avoir tirer sur la corde raide. Cela faisait douze ans qu'ils ne s'étaient pas vu et ils s'engueulaient. Bien sûre qu'il ne s'était pas non plus imaginer des retrouvailles toutes roses, mais si cela déviait autant, c'était de sa faute.

Il encaissa alors tout, comprenant qu'elle avait été malheureuse pendant dix ans alors que lui, il avait vécut de beaux moments malgré l'amour qu'il n'avait pas eu pour la mère de ses filles. Jamais il ne l'avait entendu hausser le ton et elle lui faisait froid dans le dos, il se promit de ne plus jamais la mettre en colère si jamais elle voulait continuer à le revoir après cette soirée désastreuse. "Je suis désolé que tu aies été malheureuse...et pour mon comportement..." Il soupira en la regardant. "Je te connais, Je sais que tu ne serais pas revenu comme ça mais...je sais pas ce qui me prend...Je crois que je suis complètement perdue parce que tu es devant moi."

Ses joues se mirent alors à rosirent puis à devenir rouge alors qu'elle lui disait qu'elle aurait pu l'embrasser si elle aurait eu envie de lui tomber dans les bras. Gêné, il baissa la tête vers son assiette et se mit à jouer avec les morceaux de poulet qu'il avait dedans. "Je me sens tellement bête...J'avais imaginé des centaines de fois nos retrouvailles, mais aucune ne se passaient comme celle-ci..."



EXORDIUM.
Ven 26 Avr - 21:10
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Et soudain tu est là, comme si tu ne m'avais jamais quitter...

William s’excusa et je me sentis mal à l’aise, je ne voulais pas qu’il culpabilise c’est moi qui étais partie et n’avais donné aucune nouvelle. Je méritais bien sa colère et sa rancoeur. Perdu devant moi… Et moi donc. Si je pouvais effacer tout d’un revers de main je le ferai mais, c’était impossible. Et je doutais même qu’un jour il ait envie de me voir entrer dans sa vie. J’avais cru comprendre qu’il était célibataire, ou du moins pas heureux en ménage mais je n’en étais pas sûre. "Je me sens tellement bête...J'avais imaginé des centaines de fois nos retrouvailles, mais aucune ne se passaient comme celle-ci…" conclua-t-il.

« Je mérite ta colère ! Je suis incapable de me pardonner de ce que je t’ai fait, alors comment est-ce que tu pourrais ? » Je marquai une pause avant de demander. « Tu es heureux ? Ou tu l’as été au moins ? » J’avais envie d’en savoir plus sur sa vie, j’avais besoin de savoir qu’il avait été heureux, ce dont je doutais peu puisqu’il avait une fille. Certes, avoir un enfant n’était pas une finalité pour tous mais, s’il m’en avait rapidement parlé c’est qu’il devait en être heureux. « La seule chose que je ne veux surtout pas, c’est partir de ce restaurant et ne plus jamais te revoir... » me permis-je de dire alors que cela me brûlait les lèvres.

EXORDIUM.
Ven 26 Avr - 21:25
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Et soudain tu est là, comme si tu ne m'avais jamais quitter...



Au final, les deux jeunes gens s'en voulait, au moins, la conversation avançait et ils allaient peut-être pouvoir passer à autre chose au niveau des sujets de discussion. William sentit un poids s'enlevé de ses épaules, celui de ne pas avoir pu parler à Louise depuis douze ans. D'un coup, il allait déjà beaucoup mieux et il pouvait enfin se poser les bonnes questions sur elle. Est ce qu'elle avait des enfants ? Avait-elle réussit à être journaliste comme elle le voulait à l'époque? Tant de questions lui trottait en tête qu'il avait l'impression qu'une soirée ne suffirait pas à tout savoir.

Mais elle fut plus rapide que lui pour les questions, continuant de manger, il pesa ses mots. "J'ai été heureux, enfin, je le croyais. Je me suis voiler la face...Après ton départ, j'ai rencontré quelqu'un, Dolores. Au bout de six mois, nous nous sommes mariés. Nous avons eu une première petite fille, Sherlock, puis une seconde, Charlotte. Pendant onze ans, j'ai cru être amoureux d'elle." I marqua une pause avant de continuer. "Ce que je pensais de l'amour était en réalité de la simple sympathie et je m'en suis aperçu quand je l'ai surprise au lit avec son meilleur ami, il y a un an et demi."

Il termina son assiette en même temps que son récit. "On est divorcé depuis un an, je vis seul et ne vois mes filles que tous les quinze jours. C'est elle qui à la garde car je travaille trop. Je crois que la naissance de mes filles à été le seul véritable bonheur que j'ai eu en onze années. Elles sont tout pour moi."

Perdu un instant dans le vague, il se reprit en la regardant, ses yeux un peu humide. C'était toujours compliqué de parler de cela parce qu'il évaluait cela comme un échec. Mais avec Louise, tout semblait su simple. "Et toi? Qu'est ce qui s'est passé?"



EXORDIUM.
Sam 27 Avr - 8:58
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Et soudain tu est là, comme si tu ne m'avais jamais quitter...

J’écoutais William me parler de cette femme, alors que l’appétit revenait. Cela ne semblait pas simple pour lui non plus. « Je suis désolée pour toi. » répondis-je quand il évoqua le fait que son ex l’avait trompé. Je continuais de manger alors qu’il me dit être divorcé et ne voir ses filles que tous les quinze jours, étant trop pris par son travail. Cela ne me surprenait pas, il était déjà bosseur à l’époque et je pouvais le comprendre. J’avais un métier prenant et quand on aime bien faire, il faut du temps.

« Et ce bonheur doit bien valoir le reste non ? » imaginai-je à voix haute. Je ne lui aurais au moins pas gâché ce bonheur d’être père. Avec moi, cela aurait été impossible

Il me demanda ensuite ce qu’il s’était passé pour moi. La discussion s’était rapidement radoucie et je me sentais bien plus à l’aise à présent. « Il y a un an, après un an d’essai, on a appris que je ne pouvais pas avoir d’enfant. Quand on a du réfléchir à quoi faire, c’est là qu’on s’est rendus compte qu’on ne s’était jamais aimé. On avait une belle maison, des métiers qui nous plaisaient et on s’entendait bien mais, on a jamais eu les étincelles l’un pour l’autre, le coeur qui bat un peu trop vite ou même, la peur de perdre l’autre à tout moment, d’une manière ou d’une autre. » Je marquai une pause. « C’est là que j’ai compris que j’avais toujours voulu faire plaisir à tout le monde en m’engageant dans cette vie. Il allait être médecin, mes parents l’adoraient… Je pensais qu’ils n’auraient pas compris que je parte alors, qu’après notre séparation c’est eux qui m’ont poussés à penser à moi avant de me soucier de tout le monde. » Même si mes mains tremblaient un peu, j’avais réussi à dire les choses posément et j’espérais que William comprendrait un peu plus.

EXORDIUM.
Sam 27 Avr - 13:50
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Et soudain tu est là, comme si tu ne m'avais jamais quitter...



Il haussa les épaules quand Louise s'excusa de ce qu'il avait vécu, elle n'y était pour rien dans cette histoire. "Ce la arrive." avait-il dit sobrement. Cela le renforçait juste dans l'idée qu'ils n'avaient jamais vraiment été amoureux l'un envers l'autre. Cependant, s'il n'avait pas pu être un "bon" mari, au moins, il avait pu connaître la joie de devenir père et cela valait tout l'or du monde pour lui. Il n'aurait jamais cru être un papa poule, la grossesse de Dolores était arrivé comme un cheveux sur la soupe, il avait eu peur et ne s'était pas sentit prêt, pourtant, il était un bon père qui gâtait ses files.

Il eu un petit sourire au coin des lèvres quand elle lui demanda si ça valait le coup. "Ouais, elles sont tout pour moi" mais il s'en voulu de parler de Sherlock et Charlotte quand elle annonça être stérile, il l'a regardait, se perdant parfois sur une parcelle de sa peau, contemplant sa beauté. Elle était encore plus jolie qu'auparavant et il savait qu'au fin fond de lui-même, il avait envie de l'embrasser.

"Et dire que je te parle de mes enfants alors que tu ne connais pas cela." avait-il dit d'un air désolé avant de continuer. Elle avait ressentit la même chose que lui, comme si l'un et l'autre étaient lié. "On a fait ce qu'il nous semblait le plus juste, on a écouté notre raison plutôt que notre coeur et parfois, ce n'est pas la bonne solution"

Il observa les mains de la jeune femme qui tremblaient un peu, tourné de trois quart vers elle, il les prit dans les siennes, caressant doucement le dos de celles-ci, tentant de la calmer. "Revenir à Portland est la meilleure des choses pour toi si c'est là que tu étais heureuse."

Il regarda ensuite leurs assiettes vides et se leva. "J'ai pas de dessert en cuisine mais il y a un nouveau Tacos qui à ouvert, je t'en offre un sucré si ça te dis." Il n'avait pas envie de la laissé dans cet état et, malgré son souhait de se revoir, il avait encore peur qu'elle se volatilise comme la première fois.


EXORDIUM.
Sam 27 Avr - 14:31
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Et soudain tu est là, comme si tu ne m'avais jamais quitter...

« T’en fais pas, je suis heureuse pour toi et si un de nous deux a pu connaître cette joie j’en suis ravie ! » répondis-je sincèrement. Il était gêné de me parler de ses filles alors que je ne pouvais pas avoir d’enfants mais la vie était ainsi faite et je m’étais faite à cette idée. Quand il posa ses mains sur les miennes je ressentis une certaine chaleur. J’avais envie de les serrer également mais je me retins, il ne fallait pas que ça aille trop vite, il m’avait bien fait comprendre que de toute manière ce n’était pas possible. J’évitais de trop le regarder dans les yeux, m’y perdant à chaque fois. Oui j’avais été heureuse à Portland, je m’y sentais libre et je sais aujourd’hui que c’était en grande partie grâce à lui.

« Tu y as largement contribué. » dis-je avant qu’il ne me parle de dessert. Pour ma part, je ne pensais même plus à manger mais si cela pouvait me permettre de passer encore un peu de temps avec lui alors je le prendrais volontiers.

« Avec plaisir. » Je ne pus m’empêcher de laisser glisser mon pouce sur sa main avant de me lever pour l’aider à débarrasser. Alors que je terminai d’éponger le plan de travail pendant que Will lavait les assiettes, je me mis à imaginer ce que notre vie aurait pu être si je n’étais jamais partie. Aurions-nous adopté des enfants ? M’appellerais-je toujours Leroux ou aurais-je changé de nom de famille ? Je n’avais jamais songé au mariage, de nature romantique cela m’avait toujours surpris, alors que pourtant c’était un signe que j’aurais du savoir lire.

EXORDIUM.
Sam 27 Avr - 14:46
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Et soudain tu est là, comme si tu ne m'avais jamais quitter...




Il lui fit un faible sourire avant de continuer. "Peut-être que tu connaître la maternité par un autre moyen, il y a plein de moyens, de nos jours, pour être mère" avait-il dit en l'a regardant. Il n'avait jamais douter que Louise serait une bonne mère, elle était douce et compréhensive. Elle avait tout les atouts pour qu'un enfant soit heureux.

Elle avait été heureuse à Portland c'était là la raison de son retour en ville, il avait un peu rougit quand elle lui avait annoncer qu'il avait contribué à cela et il se mit à repensé à toutes ses soirées passées en sa compagnie. Il y en avait eu de très bonne où ils étaient attablé autour d'un verre dans un bar qui faisait chanter les clients. Il se souvenait avoir été défié car, trop timide, personne n'avait penser qu'il aurait été capable de prendre le micro, ce qu'il avait fait. Il se souvenait de la nuit fraîche lorsqu'il avait dû lui dire au revoir  ainsi que de la douceur de ses lèvres quand il l'avait embrassé.

Qui aurait cru, douze ans plus tard, qu'ils seraient là, après avoir prit des chemins séparés, dans la cuisine du restaurant dans lequel il travaillait, lui à faire la vaisselle et elle à ranger. Il l'a remercia de son aide avant de terminé de ranger. Il prit alors sa veste et l'invita à sortir une fois qu'ils eurent terminés les corvées. La porte de derrière ouverte, il l'a ferma une fois qu'ils furent dehors et il commença à marché vers l'enseigne dont il lui avait parler.

La nuit était fraîche, il ne devait pas être loin de minuit à présent mais William s'en fichait, pour lui, l'heure s'était arrêter quand il avait croisé les yeux bleus de Louise. Proche d'elle, il n'osait faire de geste envers elle, se contentant de marché à ses côtés. "C'est la prochaine à droite." indiqua-t-il alors que la ville continuait de vivre à cette heure.

En arrivant, ils s'installèrent à table alors qu'on leur apporta une carte. Il put apprécier d'avantage la beauté de la française. "Si je peux me permettre...Tu es encore plus jolie qu'à tes dix-neuf ans." il se mit à sourire un peu. "Tu es arrivé depuis longtemps ? Tu as trouvé un logement et un travail?"


EXORDIUM.
Sam 27 Avr - 15:17
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Et soudain tu est là, comme si tu ne m'avais jamais quitter...

Bien sûr que j’avais pensé aux autres moyens d’avoir un enfant mais ce n’était pas ma priorité actuelle. J’avais besoin de me recentrer sur moi, prendre du temps pour moi, savoir ce que je voulais réellement. La première chose évidente avait été de quitter mon ex puis de venir vivre ici.

Le tacos était vraiment tout près et nous restâmes silencieux tout le long de la route, sans doute aussi gênés l’un que l’autre. A chaque fois que nos bras s'effleuraient j'avais envie de lui prendre la main mais non, c'était non seulement trop tôt et je ne pouvais pas m'incruster dans sa vie comme ça. Il n'était pas tout seul, il avait ses filles et son vécu. On s’installa à une table et William me complimenta, me trouvant plus jolie qu’il y a douze ans. Je souris alors.

« J’étais si laide que ça ? » dis-je en plaisantant avant de regarder la carte.

"Tu es arrivé depuis longtemps ? Tu as trouvé un logement et un travail?" me demanda-t-il ensuite. Il semblait s’ouvrir un peu plus, je retrouvais l’homme bavard qu’il pouvait être en petit comité, malgré sa timidité autrement.

« Je suis arrivée il y a une semaine, j’avais cherché un appartement avant de venir. Et j’ai commencé dans un journal ce matin. Et toi ? C’est ton restaurant ? » demandai-je à mon tour. Je savais qu’il avait toujours voulu être cuisinier et rêvait déjà à l’époque d’ouvrir son propre restaurant. J’espérais pour lui qu’il avait réussi à atteindre son objectif.

EXORDIUM.

@William Pratt désolée c'est court...
Sam 27 Avr - 19:08
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Et soudain tu est là, comme si tu ne m'avais jamais quitter...



William adorait faire des compliment mais, de nature timide, il mettait du temps à en faire tout comme à exprimer ses sentiments envers les gens, il était peu démonstratif et aimait les gestes et mots simples a l’exception d'avec ses filles où il leur montrait sans cesse et leur disait à tout moment. De ce fait, quand il complimenta Louise et qu'elle le taquina, il se mit à rougir et fut paniqué. "Ce n'est pas ce que j'ai voulu dire!" avait-il dit avant de se rendre compte qu'il s'agissait d'une boutade. "Oh..." s'exclama-t-il en comprenant.

Pour éviter d'être encore plus mal à l'aise, il regarda la carte avant de lui poser des questions sur sa nouvelle vie ici. Il aurait tout le temps de la replonger dans le passé un jour ou l'autre ,il valait mieux parler du présent, il faisait sans doute moins mal à la demoiselle. Ainsi, il apprit qu'elle était en ville depuis une semaine et il ne pu s'empêcher de sourire un peu à cela. Cela faisait une semaine qu'il dormait beaucoup mieux, comme une heureuse coïncidence, malgré le fait qu'il ne croit pas au destin, il avait l'impression que ce n'était pas un hasard.

Ainsi, il apprit, aussi, qu’elle travaillait dans un journal, il en déduisit qu'elle était journaliste et cela lui fit plaisir, elle avait le travail qu'elle avait toujours voulu. "Je suis content que tu sois bien installé et que tu sois devenu journaliste, du moins je le déduis. C'était ce que tu avais voulu faire." Le serveur arriva et il commanda un tacos au chocolat et bananes avant de sourire un peu à la française qui lui demanda s'il s'agissait de son restaurant, le lieu côtoyer plus tôt dans la soirée.

"Hélas non, j'avais les fonds pour acheté un local près de celui où je travail, mais le divorce m'a coûter de l'argent et j'ai dû prendre sur les économies du restaurant. Mais je désespère pas, un jour, j'aurais ce restaurant et je ferais ce que je souhaite comme ambiance et comme plat." avait-il dit les yeux brillants, il avait créer la carte dans le restaurant où il travaillait, mais l'ambiance n'était pas celle qu'il aurait voulu, de plus, son patron n'était pas forcément des plus aimables.



EXORDIUM.
Sam 27 Avr - 19:36
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Et soudain tu est là, comme si tu ne m'avais jamais quitter...

Je ne pus m’empêcher de rire en voyant la tête de William à ma remarque. Il avait visiblement cru que j’étais sérieuse et sa gêne me fit sourire. Ça faisait du bien de se retrouver, de le retrouver. Même si ce n’était pas le cas, j’avais l’impression de ne l’avoir jamais quitté tant tout était si naturel entre nous.

Je lui parlais ensuite de mon appartement ainsi que de mon boulot et le cuisinier sembla heureux pour moi. Oui j’avais toujours voulu être journaliste. Ma curiosité et mon perfectionnisme faisait d’ailleurs de moi quelqu’un de plutôt doué dans le métier, ce qui m’avait permis d’obtenir un poste ici facilement.

« Oui je suis journaliste, ça fait six sept ans maintenant. » répondis-je en souriant. « Je prendrai la même chose ! » dis-je au serveur alors que William venait de commander un tacos chocolat banane. Je n’avais jamais mangé dans un tacos à vrai dire, alors je lui faisais confiance. Il me répondit ensuite que le restaurant n’était pas à lui, son divorce lui ayant fait perdre trop d’argent.

« Je suis sûre que tu réussiras ! Je te le disais déjà à l’époque et je le redis, je serai ta première cliente, sauf si tu ne veux pas de moi ! » Si je pouvais je l’aiderai mais, financièrement je n’étais pas non plus au plus haut. Pour ma part, j’aurais aimé ouvrir un site sur internet d’informations locales. Avant l’heure, je devais surtout me faire à la ville et avoir assez de côté pour me lancer dans le monde indépendant.

Il devait être à peine 23h et même si le tacos était loin d’être bondé, j’aimais bien l’ambiance qui y régnait. Cela changeait un peu des restaurants où j’allais d’habitude.

EXORDIUM.
Sam 27 Avr - 22:11
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Et soudain tu est là, comme si tu ne m'avais jamais quitter...


Une fois l'atmosphère tendue dissipée, c'était comme s'il ne s'était jamais rien passé entre eux. William redevenait le jeune homme célibataire et sans enfants qu'il avait été il y a douze ans. Ces soucis de pensions alimentaires et de divorce étaient loin derrière lui. Pourtant, ils avaient tous les deux prit des chemins différents et Louise était devenue Journaliste.

William l'avait toujours vu faire ce métier, elle était si curieuse et avait un mordant propre aux journalistes. Elle savait manier les mots à la perfection et il n'avait aucun doute sur le fait qu'elle allait avoir une très belle carrière dans ce domaine.

Lui n'aurait jamais pu devenir journaliste, il trouvait qu'être objectif était un exercice très compliqué. Il n'aurait jamais pu supporté d'être neutre lors de la dernière élection présidentielle par exemple. Dans tous les cas, lui était chef et son rêve était d'ouvrir son restaurant. Il avait revu son ambition à la baisse lors de son divorce mais il le gardait en tête.

Il se mit à sourire quand la jeune femme lui indiqua qu'elle serait sa première cliente. Elle lui avait déjà dit cela il y a douze ans, c'était come si rien n'avait changé. "TU sais très bien que tu seras toujours la bienvenu. " Les tacos arrivèrent et il lui souhaita un bon appétit  avant de continuer. "Comment vont tes parents?" lui avait-il demandé, William n'avait pas les connaître, il avait l'impression qu'ils faisaient toujours partie de Louise.



HRP:

EXORDIUM.
Lun 29 Avr - 12:25
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[center]
Et soudain tu est là, comme si tu ne m'avais jamais quitter...

J’avais toujours cru en lui et j’y croyais encore. Sa cuisine était un délice et, selon moi, il saurait largement gérer un restaurant. En tout cas le William d’il y a douze ans en avait l’étoffe. J’avais l’impression que ces douze ans s’étaient effacés, comme si nous ne nous étions jamais quittés. Will me demanda des nouvelles de mes parents et cela me fit plaisir.

« Je vais les voir le weekend prochain. Ils vont bien, toujours aussi amoureux et heureux. Et toi ? Comment vont-ils ? Ils doivent être tellement fiers d’être grands-parents ! » Je ne les avais jamais vus non plus mais nous discutions tellement nous deux que j’avais l’impression de les connaître ainsi que son frère.

Je croquai un morceau de tacos et, moi, qui n’y avais jamais goûté, je dus reconnaître que c’était plutôt bon. « Pas mal comme dessert, j’en avais jamais mangé ! » lui dis-je. Je n’avais pas envie que la soirée s’arrête, je voulais que le temps cesse et que nous restions assis là, à nous regarder et parler comme si le monde n’appartenait qu’à nous.

EXORDIUM.
Jeu 2 Mai - 21:37
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Et soudain tu est là, comme si tu ne m'avais jamais quitter...



William avait commencé la cuisine très jeune, Non pas qu'il y avait été obligé, simplement, il avait adoré faire de belles et délicieuses choses au four ou à la casserole. Il se souvenait des dimanches soirs où il pouvait cuisiner pour toute la famille quand ils étaient encore tous les quatre dans le demeure des Pratt. Sa mère, son père et son frère...Son estomac se noua un peu et il eu un sourire triste qu'il effaça rapidement. En douze an, il ne s'était pas passé que le meilleur...

Louise indiqua aller voir ses parents le week end prochain, il aurait aimé faire de même avec les siens mais la situation n'était plus vraiment la même depuis l'accident, les liens s'étaient effrités. Il lui fit un petit sourire, prêt à répondre. "Ils font aller, ils étaient heureux quand les filles sont nées mais je ne les voit plus vraiment depuis cinq ans." Un peu nerveux, il commença à jouer un peu avec son tacos. Malgré les heures passées chez un psy, William s'en voulait toujours d'avoir été dans cet accident de voiture qui avait coûter la vie à son frère aîné.

L'homme connaissait parfaitement la maison et les tacos sucré, c'était parce qu'il savait que cela plairait à Louise, qu'il l'avait emmené là-bas, il fut heureux de constater que ses goûts n'avait pas changé d'un pouce avec les années. "Je suis content que cela te plaise."   Il fut un peu nostalgique après avoir repensé à son frère. Il devint un peu silencieux, mangeant en petite quantité son dessert. "C'était l'enseigne préféré de mon  frère..." avait-il dit tristement.

Il avait besoin de lui en parler, après tout, elle l'avait connu, pourtant, cela bloquait un peu. La soirée était tellement bonne qu'il ne voulait pas tout gâcher malgré le fait qu'il savait que cela lui ferait du bien. Il tenta de commencer mais rien ne sortit de sa bouche.


EXORDIUM.
Sam 4 Mai - 11:22
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Et soudain tu est là, comme si tu ne m'avais jamais quitter...

J’étais triste d’apprendre qu’il ne voyait plus ses parents depuis si longtemps, mais je sentais dans son regard et dans sa voix qu’il y avait quelque chose derrière tout ça. "C'était l'enseigne préféré de mon frère…" Je compris alors. J’aurais voulu le prendre dans mes bras, le sentant fragile et surtout pour lui montrer que j’étais là pour lui, mais ça m’était physiquement impossible à l’heure actuelle. Je posai une de mes mains sur la sienne, repliant mes doigts contre sa paume.

« Je suis tellement désolée… Qu’est-ce qu’il s’est passé ? » Et je n’avais pas été là pour lui. Une fois de plus, je regrettai ma décision d’il y a douze ans. Il avait sans doute du être entouré mais j’aurais voulu être là pour lui. J’avais mal pour lui et je savais à présent ce que signifiait « ne faire qu’un ». Nous n’étions pas ensemble et je n’étais pas sûre que nous pourrions l’être un jour mais… j’avais envie de pleurer pour la peine qu’il pouvait ressentir et j’avais l’impression de partager sa douleur, ce qui était totalement ridicule soit dit en passant. « Enfin, si tu veux et peux en parler bien sûr... » Je ne voulais pas qu’il s’y sente obligé, juste qu’il sache que j’étais là pour lui, pour l’écouter et le soutenir s’il le souhaitait.

EXORDIUM.
Sam 4 Mai - 13:47
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Et soudain tu est là, comme si tu ne m'avais jamais quitter...



La conjugaison est parfois bien plus forte que les explications ou que la vérité. Louise avait comprit le drame en une seule petite phrase. A l'époque, il aurait voulu de la compréhension et la chaleur des bras de Dolores pour le rassuré, mais elle avait beaucoup trop de chose à faire à l'époque, en y réfléchissant bien, William avait penser à Louise et avait imaginer la voir arrivé un soir dans son appartement, pour venir le prendre dans ses bras. Ca n'avait pas été le cas et il avait dû se reconstruire tout seul, les fondations qu'il avait remit n'étaient pas solides et il lui arrivait souvent de flancher dans son appartement, maintenant qu'il était seul. Un frisson le parcourut quand il sentit la main de Louise sur la sienne. C'est ce genres de petits gestes qui l'auraient aidé à l'époque.

Il poussa un soupire, les yeux dans le vide, perdu. Il devait parler, il savait que cela lui enlèverait un poids de ses épaules. Il prit une grosse bouchée de son tacos, le finissant, ce qui lui donna un peu de courage. "On avait un peu bu, on revenait d'une soirée entre amis à laquelle j'étais aller avec lui. J'ai pris le volant car j'étais moins alcoolisé que lui, la route se passait très bien jusqu'à ce qu'un cerf arrive de nul part." Sa voix commençait à tremblée et il s'arrêta un instant pour se reprendre. "J'ai pas pu l'éviter entièrement, la voiture à voler sur le côté, hors de la route. Je m'en suis sortis avec quelques membres cassés mais lui n'a pas survécu."

Il ferma un peu les yeux. Il se sentait déjà un peu mieux, comme si Louise avait été bien plus qu'un remède. Il n'osa pas la regarder, après tout, peut-être qu'elle penserait comme ses parents, que tout était de sa faute. "J'ai cru qu'on serait assez sobre pour repartir, les hommes se sentent beaucoup trop invulnérable face à l'alcool, mais on ne l'ai pas...Je l'ai appris trop tard." Il resta silencieux un moment. "Mes parents pensent que c'est de ma faute, ma mère m'a dit qu'ils ne peuvent pas m'en vouloir au point de ne plus vouloir me voir, mais je sais qu'à chaque fois que j'y vais, ils pensent à ce qui est arriver. Souvent, on reste silencieux à table et mon père regarde la chaise vide, celle où mon frère aimait s'asseoir."



EXORDIUM.
Sam 4 Mai - 16:01
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