M'étant approché de la jeune femme, lui ayant même proposé mon aide, je n'avais pas tardé à réaliser à quel point il pouvait s'être mal en point. Jamais il ne me serait venu à l'idée de passer mon chemin, tout en l'ignorant, je ne me le serais jamais pardonné après tout. Mais de rien c'est la moindre des choses. Appuyez-vous sur moi. L'aidant à se lever, glissant un bras autour de sa taille et la laissant glisser son bras autour de mon cou, j'entrepris de nous faire déplacer en direction de ce banc qui ne situait qu'à quelques mètres de nous. L'aidant à se poser sur le banc je ne pus que lui adresser un léger sourire lorsque mes yeux se mirent à croiser les siens. Elle avait un bien joli regard, je me devais de l'admettre, mais le moment ne se prêtait pas à ce genre de considérations. Enchanté Dianna, je m'appelle Blake et je ne vous suis pas venu en aide afin d'en tirer un avantage quelconque vous ne me devez rien. J'eus un sourire légèrement amusé. Je serais vraiment un être pitoyable si je tentais de tirer profit d'une telle situation vous ne trouvez pas ? Bien entendu je connaissais probablement un mec, ou deux, qui en aurait profité pour tenter d'obtenir le numéro de téléphone de la fort jolie jeune femme dans l'objectif, fort évident, de se lancer dans un numéro de charme de bas étage mais c'était là un exercice on ne peut plus superficiel auquel je me refusais

Ce sont les manières qu'avaient un homme qui nous permettait de juger de sa valeur, il s'agissait d'un principe auquel je croyais fermement c'est donc pourquoi je m'efforçais de me montrer respectueux et courtois à l'égard des gens que je pouvais croiser. Le fait que je sois plusieurs fois millionnaire ne justifiais pas que je ne me comporte comme le ferait le dernier des crétins. Je dois admettre que les propos de la jolie jeune femme n'avait pas été sans me faire sourire. Tant de beauté, de douceur et de gentillesse je dois admettre que la première impression qu'elle me laissait se voulait des plus agréable.  Une épouse ? Non je n'en ai pas. Rigolant légèrement je lui montrai rapidement que je n'avais pas d'alliance à mon index. Puisque que votre proposition part d'une intention noble et louable je veux bien l'accepter. Après tout je n'avais ni la force, et encore moins le courage, de lui servir une fin de non recevoir et de toute façon elle allait probablement avoir besoin de mon aide pour rentrer chez elle vu l'état de sa cheville alors aussi bien accepter son invitation.

J'accepte volontiers, hors de question que je vous laisse rentrer seule avec la cheville dans un tel état.  Lui adressant un sourire léger je me redressai légèrement. Vous n'abusez aucunement de ma gentillesse soyez sans crainte. Me levant je lui tendis la main afin de l'aider à se lever et pianotant sur l'écran de mon téléphone j'envoyai un message par le biais de l'application UBER afin que l'on nous envoie un véhicule. Ce ne sera plus très long, une voiture devra passer nous prendre d'ici quelques minutes tout au plus. L'aidant à se redresser je la tenais contre moi afin qu'elle puisse s'appuyer histoire d'éviter toute tension excessive sur sa cheville.

Les propos que tenaient la belle brune à mon égard se voulaient des plus agréables à entendre, d'ailleurs il suffisait d'admirer ce large sourire s'étant dessiné sur mes lèvres pour réaliser à quel point les mots de cette dernière se voulaient loin de me laisser indifférent. Suis-je le prince charmant recherché par plus d'une demoiselle ? Je ne saurais dire, après tout ce serait on ne peut plus prétentieux de ma part. Néanmoins vos paroles sont agréables à entendre et on ne peut plus flatteuses pour mon ego. Lui adressant de nouveau un sourire, se voulant à la fois léger et subtil, j'éloignai ma main de la sienne tout en demeurant attentif à chacun de ces mots qu'elle m'adressait.

Bien entendu, puis je suis également du même avis. Elle avait raison, le vouvoiement se voulait un mode de discussion propice à maintenir la distance. Bien sur. La question qu'elle m'adressa ne fut pas sans me laisser songeur ...un instant du moins. Disons tout simplement que la vie, et les diverses circonstances qui en découlent, n'ont pas été propices à favoriser ma vie sentimentale. Ma vie professionnelle ayant été plus que prenante j'ai du faire certains sacrifices.  Je comprends parfaitement, on n'est jamais trop prudent après tout. Je comprenais ce questionnement qui pouvait l'animer, c'était plus que compréhensif après tout. Voyant une voiture approcher, je souris, et lorsqu'elle finit par s'immobiliser près de nous – saluant le chauffeur au passage – je me permis d'ouvrir la portière arrière afin de permettre à la jeune femme de pouvoir y accéder librement. Après toi, je t'en prie.