Cours comme si ta vie en dépendait. FT William Pratt
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Cours comme si ta vie en dépendait Neil venait encore de se faire chopper, ou du moins, il n'en avait pas été loin, pour preuve, le vigile lui courait après dans la rue. Neil courait aussi vite qu'il le pouvait, et heureusement pour lui que le vigile n'était pas très endurant, sinon, il se serait vite retrouver à terre ou dans une voiture de police. Il avait volé de quoi ce nourrir et de quoi s'habiller, ses vêtements actuels ne lui tenaient plus assez chaud. Seul son bonnet tenait encore le choc, il fallait dire qu'il en prenait soin de ce bonnet offert par son ex beau-frère.
Le brun trouvait refuge derrière une benne à ordure. Ses pas l'avaient conduit derrière le restaurant où William lui offrait de la nourriture une fois par mois. Cela l'aidait à tenir, sans lui, il aurait fini par mourir de faim. Il pouvait garder la nourriture pendant trois jours, ce qui lui laissait trois jours de répit sans se battre en continue pour manger. Mais peut-être que si William le voyait, ainsi avec des objets volés ce dernier refuserait de l'aider encore. Neil se sentait coupable de voler, il n'aimait vraiment pas le faire, cependant, il n'avait pas le choix pour survivre. Il était hors de question pour lui qu'il aille dans un foyer pour SDF. Il avait horreur de la pitié des gens. Il détestait qu'on le regarde avec ce regard qui voulait dire "pauvre petit, ta vie a dû être dur", alors, préférait rester dans la rue et survivre avec seulement sa volonté de ne pas mourir, et malheureusement, pour cela il devait voler des honnêtes gens.
Il avait la respiration courte, la petite course qu'il venait de faire lui avait mis les poumons en feu. Il restait derrière la benne, lorsque le vigile passait devant. Le vigile était entré à l'intérieur du restaurant pour savoir si on n'avait pas vu Neil, et Neil était à peu près certains que William l'avait déjà repéré, mais est-ce qu'il allait le dénoncer ? Est-ce qu'il dirait au vigile où il se cachait ? Le brun avait le coeur qui battait fort, de part sa course, mais à cause de la peur qui envahissait de plus en plus ses membres. Il était totalement fichu si on le dénonçait. Il tremblait. Il ne savait pas ce qui adviendrait de lui. Il n'avait aucune envie d'aller en prison, encore une fois, il n'avait pas envie que cela reste dans son casier judiciaire.
Le garçon tentait de se calmer, ce n'était clairement pas le moment de faire une crise de panique, surtout s'il devait se remettre à courir à cause du vigile. Néanmoins, il n'était pas sûr qu'il pourrait bouger de derrière cette benne tellement ses membres tremblaient et que sa respiration était saccadée. Les bruits de pas qui s'approchaient de lui, n'aidaient pas à lui faire garder son calme, il ignorait s'il s'agissait de William, ou du vigile, son coeur avait fait une nouvelle embardé. A force qu'il batte si vite, il se demandait s'il n'allait pas mourir d’effroi ou d'une crise cardiaque pour le coup.
William poussa un soupir, il y avait encore tant à faire aujourd'hui et le stress était tellement présent qu'il devait redoubler d'attention pour ne pas faire d'erreur. Ce n'était pas tous les jours qu'on avait un critique qui venait dans le restaurant où on travaillait et tout devait donc être parfait. Heureusement, les équipes étaient rôder et Will n'avait plus qu'à préparer les plats. La porte arrière de la cuisine, donnant sur les bennes, était grande ouverte pour laisser un peu d'air passé, sans quoi William aurait étouffé sous la chaleur des fourneaux.
Le dessert venait de lui être apporté quand il entendit du bruit à l'extérieur du restaurant, il ne s'inquiéta pas pour autant, pensant qu'il s'agissait du chat qui vient souvent fouiller dans les poubelles pour se dégoter une carcasse de poisson ou un peu de viande crue. Cependant, quand il vit un homme arrivé dans les cuisines, il fronça les sourcils. L'homme, qui devait bien faire une tête de plus que lui, lui demanda s'il n'avait pas vu un jeune homme avec des affaires sous le bras. William eu un moment d'hésitation et annonça que personne ne s'était introduit ici, tout en fermant la porte de derrière pour ne pas que le vigile vienne fourrer son nez là où l'homme devait très certainement être.
Repartant bredouille, il demanda à ses employés de continuer à travailler alors qu'il sortit vers les bennes. "Tu peux sortir, il est partit." avait-il dit à l’intention de Neil. Il s'était douter qu'il s'agissait de lui, il venait très souvent derrière le restaurant pour se cacher. William connaissait sa situation précaire et l'aider de temps en temps. Ce n'était pas parce qu'il avait pitié de lui, mais parce qu'il savait que ce garçon allait tôt ou tard accomplir de grande chose, il lui faisait confiance. Malheureusement, William lui en voulait un peu d'avoir voler aujourd'hui.
Il le vit sortir de derrière la benne et poussa un soupire. "T'aurais pu venir me voir. Je t'aurais donner à manger et j'aurais regarder dans mes affaires, j'ai des choses qui ne sont plus à ma taille."
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